JURASSICA abrite une antenne universitaire en géosciences liée au Département des Géosciences de l’université de Fribourg. Cette antenne universitaire se compose de deux groupes de recherche : un premier se concentrant sur le Cénozoïque (de -65 Ma au présent) et un second se focalisant sur le Mésozoïque (de -252 à -65 Ma). Les grandes thématiques de recherche en géosciences développées par l’équipe scientifique de JURASSICA sont listées ci-dessous.
Groupe de recherche sur le Cénozoïque
De nombreux spécimens de grands mammifères provenant du Cénozoïque d’Europe sont mal connus. La révision des assemblages européens contribuera de manière significative à la compréhension de la diversité et des patrons évolutifs des mammifères d’Europe de l’ouest durant le Cénozoïque. Cet axe de recherche vise à reconstruire l’évolution des paléoécosystèmes terrestres en Europe de l’ouest durant le Cénozoïque, sous l’angle des liens entre changements globaux et locaux/régionaux, en utilisant les assemblages de mammifères provenant de sept intervalles clés : (1) l’endémisme européen à l’Éocène ; (2) la Grande Coupure et le tout début de l’Oligocène ; (3) le renouvellement faunique du Rupélien moyen ; (4) la transition Oligocène-Miocène ; (5) le « Proboscidean Datum Event » ; (6) l' »Hipparion Datum Event » ; (7) la mégafaune de la fin du Pléistocène.
Responsable : PD Dr Damien Becker
Parmi les mammifères, les rongeurs sont aujourd’hui l’ordre le plus diversifié, représentant presque la moitié des espèces de mammifères connues aujourd’hui. Parmi les rongeurs, certaines familles sont en particulier très diversifiées telles que les Cricetidae (famille des hamsters) et les Muridae (famille des souris) qui représentent à elles seules près des 2/3 des espèces de rongeurs. La diversification impressionnante des rongeurs actuels ne se traduit pas seulement par le nombre d’espèces mais également en termes d’écologie, d’anatomie et de physiologie, et par leur étonnante adaptation à presque tous les milieux de vie. La connaissance du registre fossile nous révèle que cette diversification s’est faite rapidement par comparaison à d’autre groupes de mammifères, toutefois les raisons d’une telle diversification propre aux rongeurs restent mal connues. Ce projet de recherche vise à étudier et comparer l’histoire évolutive de différents groupes de petits mammifères, dont les rongeurs, afin de comprendre les processus qui contrôlent leur diversification. Pour ce faire, ce travail se concentre sur les périodes Paléogène et Néogene (spécialement entre -40 et -10 millions d’années) et prend en compte des localités fossiles réparties sur tout le continent eurasiatique. Différentes approches phylogénétique, macroécologique et paléobiogeographique sont appliquées afin de suivre l’évolution des petits mammifères à de grandes échelles spatiale et temporelle. Une attention particulière est portée sur les climats et les environnements passés qui se révèlent souvent des facteurs majeurs de contrôle de l’évolution et de la biodiversité.
Responsable : PD Dr Olivier Maridet
Les vertébrés ectothermes (poissons, amphibiens, reptiles) sont caractérisés par leur dépendance aux sources de chaleur externes / environnementales pour maintenir leur métabolisme. Cette particularité en fait d’excellents outils pour la reconstruction des climats (température, précipitation, etc.) et environnements passés. La formation de la Paratéthys est l’un des évènements clés de la paléogéographie de l’Eurasie durant le Cénozoïque. Cette mer a eu une influence cruciale sur le développement du climat et des écosystèmes terrestres d’Eurasie. L’objectif de ce projet de recherche est : 1) de reconstruire les faunes de vertébrés ectothermes et leur développement dans la région paratéthysienne durant le Néogène ; 2) de reconstituer l’évolution des paléoclimats régionaux au cours du Néogène sur la base des assemblages herpétofauniques ; 3) de suivre l’évolution paléohydrologique des bassins.
Responsable : PD Dr Davit Vasilyan
Groupe de recherche sur le Mésozoïque
Les couches sédimentaires mésozoïques constituant les montagnes du Jura livrent régulièrement des restes de vertébrés (poissons, tortues, crocodiles, ichtyosaures, ptérosaures, dinosaures) témoignant des environnements marins côtiers et terrestres de l’époque. La construction de la Transjurane dans le Canton du Jura et les nombreuses découvertes qu’elle a permis dans le Jurassique supérieur ont ravivé l’intérêt pour l’étude de ces assemblages. Reconstruire l’histoire des communautés de vertébrés de la chaîne du Jura au cours du Mésozoïque apportera un nouvel éclairage sur l’évolution des paléoécosystèmes régionaux et sur la place du Jura dans le contexte paléobiogéographique de l’époque.
Responsable : PD Dr Jérémy Anquetin
Description à venir.
Responsable : Dr Lara Sciscio
La stratigraphie consiste à étudier les couches sédimentologiques en fonction de leur aspect dans le terrain, de leur nature (calcaire, argileuse, etc.) et de leur contenu fossilifère (macro- et microfossiles). La documentation disponible dans la région recoupe essentiellement deux étages stratigraphiques : l’Oxfordien au nord de l’Ajoie et le Kimméridgien dans la région entre Porrentruy et Courtedoux. Les ensembles lithostratigraphiques concernés vont de la formation de St-Ursanne (Oxfordien inférieur à moyen) à la base, jusqu’à la formation de Reuchenette (Kimméridigien inférieur à supérieur). Les données de terrain proviennent essentiellement des carrières et des affleurements naturels, mais aussi des chantiers et des nombreux forages réalisés par des bureaux privés de géologie le long de la Transjurane. Ces données permettent ainsi de préciser la stratigraphie locale et de corréler les niveaux géologiques entre eux.
Responsable : Gaël Comment, MSc